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Posté - 03 sept. 2013 : 16:17:07
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Bonjour à tous,
Lorsque dans un divorce, un bien immobilier commun n’est attribué ni à l’un ni à l’autre, les époux passent sous le statut de co-indivisaires, et celui qui occupe le bien devra à l’autre une indemnité d’occupation, qui, je suppose, aura cours jusqu’à la liquidation. (Je sais que l’indemnité d’occupation est due à l’indivision mais c’est à peu près la même chose)
Il est normal en effet que le co-indivisaire qui est privé de son bien reçoive ce qui peut s'assimiler à un loyer. Ma question concerne un divorce ou l’un des époux obtient l’attribution préférentielle du bien. En dehors du fait que l’autre obtiendra une soulte, est-il compensé pour le bien qui va se trouver immobilisé pendant des mois, voire des années dans certains cas ?
Considère-t-on que lorsque vous obtenez cette attribution préférentielle, vous devenez propriétaire du bien (bien sûr vous allez effectuer une sorte de rachat…) ? Et donc que l’autre ne peut prétendre à aucune indemnité d’occupation pour un bien qui n’est plus à lui ?
Dans cette hypothèse, on imagine aisément que l’attributaire ait envie de faire traîner les choses, parfois d’ailleurs par simple vengeance, ou offrant comme condition de rapidité une évaluation du bien en dessous de sa vraie valeur ?
Pour résumer, cessez-vous d’être propriétaire dès le moment ou l’autre obtient cette fameuse attribution préférentielle. Je tourne en rond sur le Web, je ne trouve rien sur le sujet. D’avance merci pour votre éclairage sur la question
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Édité par - Beau Brummell le 03 sept. 2013 16:19:02 |
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nefer
Modérateur
14633 message(s) Statut:
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Posté - 03 sept. 2013 : 16:55:12
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il faut vérifier ce qui est indiqué dans le jugement de divorce |
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angelle
Contributeur senior
571 message(s) Statut:
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Posté - 10 sept. 2013 : 06:43:26
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http://droit-finances.commentcamarc...la-procedure
citation: Mais il se peut aussi que le conjoint qui se voit accorder la jouissance du domicile familial pendant la procédure n'ait pas d'indemnité à payer : dans ce cas, la jouissance lui est consentie à titre gratuit. En effet, pendant la durée de la procédure, les époux restent tenus l'un envers l'autre au devoir de secours(article 212 du Code Civil). Le devoir de secours remédie à l'impécuniosité d'un époux. Il apparaît donc avec l'état de besoin d'un des époux. Au titre de l'article 255-4 du Code Civil, le juge aux affaires familiales a donc le pouvoir d'accorder la jouissance du domicile familial à l'un des époux à titre gratuit au titre du devoir de secours.
Il appartient à l'époux qui entend bénéficier de cette occupation gratuite d'en faire expressément la demande lors de l'audience. En effet, si l'ordonnance de non-conciliation ne précise rien, la jouissance privative d'un bien indivis par l'un des époux au cours de la procédure de divorce, sera considérée comme jouissance à titre onéreux.
Cette solution retenue par la Cour de Cassation dans un arrêt de la première chambre civile du 25 juin 2002 a été confirmée dans un arrêt de la même chambre en date du 28 novembre 2006. En tout état de cause, l' occupation à titre gratuit est temporaire et limitée à la durée de la procédure. Elle cesse automatiquement dès que le divorce est devenu définitif (Cour de Cassation Civ 1ère 28 Mai 2008). Si le bénéficiaire se maintient dans les lieux après que le jugement est passé en force de chose jugée, il sera redevable d'une indemnité d'occupation.
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Posté - 24 sept. 2013 : 11:10:33
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citation: Initialement posté par angelle
En tout état de cause, l' occupation à titre gratuit est temporaire et limitée à la durée de la procédure. Elle cesse automatiquement dès que le divorce est devenu définitif (Cour de Cassation Civ 1ère 28 Mai 2008). Si le bénéficiaire se maintient dans les lieux après que le jugement est passé en force de chose jugée, il sera redevable d'une indemnité d'occupation.
Merci Angelle, mais le point d'interrogation demeure.
Ce que j'aimerais savoir, c'est la différence qui peut exister entre les deux situations suivantes :
1) Celui qui avait obtenu la jouissance pendant la procédure n'obtient pas l'attribution préférentielle qu'il demandait.
2) Cette même personne obtient l'attribution préférentielle.
Dans le premier cas, aucun doute, une indemnité d'occupation est due. Votre jurisprudence parle de ce cas.
Dans le deuxième cas, l'occupant est maintenant chez lui, puisqu'il a obtenu ce droit définitif. Le bien est en quelque sorte déjà le sien. Sa seule obligation est de dédommager l'autre parti. Dira-ton qu'il n'y a aucune raison qu'il doive une indemnité d'occupation pour un bien qui lui appartient par jugement ?
Mais avant la liquidation, il va se passer bien des choses, peut-être. Et celui qui a perdu son bien risque d'attendre la soulte pendant bien des années. Quelle compensation peut-il espérer tirer ? Un intérêt sur la soulte ? Ou des sommes équivalentes à une indemnité d'occupation ?
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Édité par - Beau Brummell le 24 sept. 2013 11:16:54 |
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