Dans son étude « Qualité de vie en Île-de-France : un environnement moins favorable au centre et aux franges », parue le 22 octobre (1), l’INSEE illustre grâce à une batterie d'indicateurs, la capacité des territoires à procurer des conditions de vie favorables à leur population et met en lumière les atouts et les faiblesses des territoires franciliens. L’étude compare également la qualité de vie de la métropole du Grand Paris (MGP) avec celle des principales métropoles de province.
Avec un taux d’emploi de 79,2 % pour les 25-54 ans, (1,7 point de plus que la moyenne des grandes métropoles de province sauf Rennes et Nantes) et un indice de mortalité (87, indice 100 en métropole) inférieur en moyenne de près de 7 points à celui des métropoles de province, La métropole du Grand Paris (MGP) est mieux positionnée sur l'emploi et la mortalité que les métropoles de province. Le revenu médian est également plus élevé pour la métropole du Grand Paris (22.200 euros par an contre 20.900 en moyenne dans les grandes métropoles de province). Seule Nantes affiche un niveau de revenu médian comparable à celui de la MGP bien que le salaire horaire moyen y soit inférieur. Toutefois, ce constat doit être nuancé pour le pouvoir d’achat, compte tenu du coût de la vie et du prix des logements élevés.
Les 5ème, 6ème, 7ème, 8ème et 16ème arrondissements de Paris, le centre des Hauts-de-Seine, une grande partie des Yvelines, Fontainebleau et les communes alentour correspondent à des territoires privilégiés en matière de qualité de vie. Ils représentent 18% des communes et arrondissements et 15% de la population francilienne. A l’opposé les territoires au nord, à l’est et au sud de Paris cumulent les difficultés liées au logement et à l’emploi. Les arrondissements parisiens du 1er au 4ème, 9ve au 15ème et 17ème au 20ème, ainsi que la petite couronne nord, est et sud de Paris forment l’essentiel d’une zone centrale de très forte densité avec 4.820 habitants au km2. Ces territoires rassemblent 19% des communes et arrondissements et 71% de la population francilienne.
La Seine-Saint-Denis, le nord des Yvelines, le sud-est du Val-d’Oise et une large partie sud de la région sont marquées par des taux d'emplois, des salaires horaires et des taux de ménages imposables faibles, ainsi que par la sur-occupation des logements. Dans les communes de ce groupe, le revenu médian disponible (21.500 euros par an et par unité de consommation) et la part des ménages imposables (63,7%) sont moins élevés que sur l’ensemble de la région. Néanmoins, les inégalités salariales entre hommes et femmes sont les plus faibles (9,5 points).
Les départements de la Seine-et-Marne, du Val-d’Oise, de l’Essonne et des Yvelines, aux confins de l’Ile-de-France représentent 35% de la superficie de la région mais ne rassemblent que 2% de sa population. Les communes de ces départements sont les moins bien dotées en équipements, cabinets médicaux et pharmacies, et surtout cinémas. Souvent éloignée du réseau ferré, une minorité (13,1%) de la population active utilise les transports en commun pour se rendre au travail. Les retraités, agriculteurs, employés et ouvriers sont surreprésentés, le revenu médian disponible par unité de consommation (21.000 euros par an) est le plus faible de la région, de même que le salaire horaire net moyen. L’indice comparatif de mortalité y est le plus élevé de la région 106,3 contre 77,1 dans l’ouest francilien et des environs de Fontainebleau.
Enfin l’INSEE observe une relative dégradation de la qualité de vie dans 257 des 332 territoires de vie franciliens...
Source : INSEE Qualité de vie en Île-de-France : un environnement moins favorable au centre et aux franges 22 octobre 2019.
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